Il y a quelques jours nous vous avons dévoilé la dernière curiosité à prendre place dans notre cabinet : l’écusson à parfumer. S’il vous permet de donner une seconde vie à vos vêtements et accessoires préférés, il se parfume aussi pour profiter de sa fragrance différemment. Réalisé en collaboration avec la marque française Virgen, ce bijou brodé rend hommage à notre emblème : La Baigneuse.
Après le Beau Carré de jour et de nuit, c’est donc une nouvelle collaboration qui vient de voir le jour. Et comme nous sommes toujours guidés par de belles rencontres, c’est celle de Virginie Gaubert, la créatrice aux doigts de fée de Virgen, qui nous a permis de créer 3 écussons exclusifs et un nouveau rituel olfactif.
L’interview inspirée
Comment doit-on vous appeler : Virginie ou Virgen ?
Je m’appelle Virginie, mais il est vrai que depuis que j’ai monté ma marque, la plupart de mes amis, notamment ceux qui travaillent avec moi à l’Atelier Meraki, m’appellent Virgen. Donc peu importe, l’un ou l’autre, ça me va !
D’ailleurs Virgen ça veut dire quoi ?
Virgen, c’est aussi une autre manière de dire Virginie, mais qui nous dépayse… À la fois teintée d’humour et de symbolisme – une des données essentielles dans ma création – puisque Virgen signifie « vierge » en espagnol. Les racines de ce mot me parlent particulièrement car « VIR » signifie « force créatrice » et « GEN » signifie « engendrer ».
La Baigneuse s’est invitée sur vos écussons : qu’est-ce qu’elle vous évoque ?
La Baigneuse m’inspire à la fois féminité et grâce. Elle m’évoque une femme pleine de légèreté, qui nagerait dans le bonheur. C’est pourquoi j’ai eu envie de m’en servir comme figure centrale des écussons en y ajoutant des symboles renvoyant plus directement à l’odorat et au parfum : Les baigneuses réunies en miroir et affichant leurs attributs féminins semblent humer avec amour le délicat parfum fleuri qui les habille.
Vêtements, sacs, chaussures… Vos écussons se collent partout ! Vous les considérez comme un bijou à part entière ?
Complètement ! Ils viennent orner nos tenues et leur donnent une réelle singularité, à l’instar d’un bijou.
Sur quel vêtement ou accessoire préférez-vous coller vos écussons ?
J’aime l’écusson placé sur un tee-shirt basique, car cela vient « l’habiller » tellement facilement. Sur une veste, j’aime beaucoup cette tendance de l’abondance d’écussons qui vient donner un caractère nouveau au produit. Enfin, sur un sac, cela apporte une singularité nouvelle à l’accessoire. En bref, je les aime partout !
Racontez-nous votre première rencontre avec Carrément Belle !
Ma rencontre avec Carrément Belle s’est faite lors du salon Who’s Next, à Paris. Maxime est venu me rencontrer sur le stand que je partageais avec mes co-workers de l’Atelier Meraki. J’ai beaucoup apprécié cette rencontre, car l’approche a été très chaleureuse et humaine. Maxime m’a parlé des parfums Carrément Belle, de cette belle histoire familiale et je suis également allée sur son stand où il m’a fait partager sa passion pour les parfums et où j’ai pu rencontrer son père, créateur de la marque. Charmée par les personnes et l’univers des parfums, j’ai tout de suite été enthousiasmée par l’idée d’une collaboration.
Parfum et accessoires brodés, à priori rien à voir non ?
A priori non, et c’est justement ça qui est génial ! Nous proposons un nouveau produit, c’est assez innovant.
Comment s’est déroulée cette collaboration ?
Après avoir rencontré Maxime au Who’s Next, nous nous sommes recontactés quelques jours après afin de mettre au point la collaboration. Emballée par le projet, je me suis très vite attelée aux recherches créatives. Je suis allée voir Maxime dans son atelier afin de lui présenter mes designs, nous avons échangé au sujet des gammes de couleurs afin que les couleurs utilisées soient issues des gammes chromatiques utilisées pour les packagings des parfums. Nous avons fait plusieurs prototypes afin d’être pleinement satisfaits de la qualité de fils et des confrontations de couleurs.
Pourquoi avoir choisi enkor, musc originel et 555 comme parfums associés aux écussons ?
Ce sont mes parfums « coups de cœur » ! J’aime l’odeur des agrumes d’enkor, leurs effluves frais et pétillants me « réveillent » et me tonifient. Le musc originel me plait énormément pour ses notes plus sauvages et très sensuelles. C’est le parfum que je porte en ce moment. Enfin, 555 m’a séduite par sa subtilité. Plus mystérieux, il semble convoquer plus de notes parfumées.
D’ailleurs quelle place occupe le parfum dans votre quotidien ?
J’adore me parfumer, c’est un rituel quotidien ! Je ne fais pas partie de ces femmes qui n’ont qu’un seul parfum qui les suit pendant des années. Personnellement, j’en ai 3 que je choisis selon mon humeur du moment.
L’écusson à parfumer, un nouveau rituel à adopter ?
Bien sûr ! Un nouveau geste, une nouvelle habitude, une nouvelle attitude !
Une suggestion pour coller l’écusson à parfumer ?
Pour coller l’écusson, c’est assez simple ! Munissez-vous de votre fer à repasser et veillez à respecter la température maximale autorisée par la matière du vêtement sur lequel vous souhaitez le thermocoller. Positionnez votre écusson sur le vêtement et appuyez pendant une vingtaine de secondes, en le couvrant préalablement d’un linge en coton pour protéger la broderie. Attendez que cela refroidisse, vérifiez l’adhérence et si besoin, réitérer l’opération sur l’envers du vêtement.
Et voilà, votre écusson est thermocollé et prêt à être parfumé !
Et si vous nous parliez un peu de votre parcours ?
Je suis issue d’une formation Stylisme de mode à l’ESAA Duperré. J’y ai fait tout mon parcours, de la mise à Niveau, en passant par le BTS, pour finir par un DSAA Mode et environnement. J’y ai acquis le goût de l’expérimentation et ai pu y développer mon intérêt pour le textile et les motifs. J’ai également pu y développer mon intérêt pour l’art et le dessin, de manière plus générale. Encore aujourd’hui, je peux passer des nuits entières à dessiner !
Puis, dès la fin de mes études, j’ai eu envie d’enseigner et j’ai passé mon concours pour devenir professeur d’arts appliqués, ce que je fais avec plaisir en parallèle de mon activité de créatrice.
D’où vient cette volonté de transmettre ?
J’ai toujours eu envie de transmettre, depuis toute petite j’ai été admirative de la plupart de mes enseignants, car ils m’ont donné le goût d’apprendre. Je trouve par ailleurs qu’il y a quelque chose de très beau, de l’ordre du don, dans la vocation de transmission. Ma passion pour les arts et plus spécifiquement les arts appliqués et le design, a fait que c’est cette discipline que j’ai été amenée à transmettre. J’aime particulièrement voir mes étudiants progresser, comprendre petit à petit, expérimenter : c’est un vrai plaisir pour moi que de les voir grandir dans leurs réflexions, leurs créations mais aussi en tant que personne.
Vos créations sont toujours très colorées, aux formes et aux symboles chatoyants. Qu’est-ce qui vous inspire ?
J’ai toujours adoré les couleurs. J’aime les univers colorés forts et contrastants. Tout peut alors m’inspirer. Une personne croisée dans la rue et qui joue avec les couleurs dans sa tenue, une table colorée sur laquelle je viens poser un objet et où la confrontation m’interpelle, une exposition, etc. Récemment, j’ai retenu de belles confrontations chromatiques de l’exposition Francis Bacon au Centre Pompidou, que je vais certainement réutiliser pour de futures créations.
En ce qui concerne les symboles, ce sont plutôt les gens qui m’inspirent. En effet, pour ma première collection, mon iconographie a été tirée de rencontres avec des personnes qui m’ont transmis des parcelles de leur vie, que j’ai traduites sous forme de symboles et motifs, et qui sont devenus par la suite mes bijoux brodés.
Chaque bijou a donc quelque chose à révéler, une interprétation à offrir. C’est, au final, à chacun de l’imaginer, mais je laisse un indice sur mes packagings via une petite phrase poétique. J’aime me dire que ce que l’on porte peut être signifiant.
Lorsque je travaille en collaboration avec des marques, cela peut être sensiblement différent. Par exemple, avec Adidas, j’ai créé 3 designs aux teintes tricolores, illustrant notamment les symboles de la victoire, le ballon rond, le regard des fans et la passion du foot pour la Coupe du Monde de Football féminine.
Bien qu’on ne partage pas cet avis, on entend parfois chez Carrément Belle que certains ingrédients, comme la rose, sont catalogués old school. Vous dit-on parfois que la broderie c’est un truc de mamie ?!
Et bien non, en tout cas pas pour l’instant ! Je fais en sorte de travailler mes designs pour qu’ils soient contemporains. Et puis, il y a un vrai retour de la broderie dans la mode et je dirai même que cela devient plutôt tendance !
Virgen X Carrément Belle en 1 mot
Passions.
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