L’encens serait-il le plus vieux parfum du monde ? Issu d’un arbre sacré, cet ingrédient sert depuis des millénaires à parfumer et à purifier. Présent dans de nombreux cultes et rituels, l’usage de l’encens s’est aussi démocratisé en parfumerie, aussi bien pour la peau que pour la maison. Découvrez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur cette résine envoûtante…
Qu’est-ce que l’encens ?
L’ « encens » vient du latin incendere qui signifie brûler. Il désigne toutes les matières, les bois, les gommes, les résines ou les plantes, qui dégagent une odeur en se consumant.
Il existe 3 types d’encens différents :
- Les résines : c’est la forme la plus ancienne. Il s’agit de gommes et de résines provenant de la sève solidifiée de certains arbres, que l’on fait brûler sur un charbon ardent la plupart du temps. Elles diffusent une huile à la vapeur parfumée.
- Les encens de bois : ils sont quant à eux fabriqués à partir de copeaux ou d’écorces de bois. Il existe ainsi de l’encens de bois de santal, de cannelle ou de cèdre par exemple.
- Les encens végétaux : ce sont des herbes, des fleurs ou encore des baies séchées, que l’on fait brûler. Le jasmin et la sauge en sont des variétés très répandues.
L’oliban, l’encens « véritable »
À l’origine, l’encens désigne des résines qui proviennent d’arbres originaires d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Inde. Parmi eux, on retrouve celui que l’on appelle « l’encens véritable ». Il serait le plus pur et le plus ancestral. Il est issu du Boswellia sacra, également connu sous le nom d’« arbre à encens ». Ce petit arbre tortueux qui ressemble à un olivier, pousse dans des zones désertiques du Yémen à la Somalie. En incisant son tronc et ses branches, l’arbre libère une sève qui va durcir au contact de l’air. On parle d’exsudation. La précieuse résine d’oliban est ensuite récoltée à la main pour s’utiliser de plusieurs façons :
- En distillation pour fabriquer une huile essentielle d’oliban à l’odeur ambrée et balsamique. L’essence d’oliban entre notamment dans la composition des fragrances orientales.
- En fumigation : la résine, sous forme de petit cristaux jaune orangé, est chauffée. L’encens oliban est utilisé dans de nombreux rites religieux et est particulièrement reconnu pour ses vertus apaisantes.
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L’encens de benjoin : ses caractéristiques
L’encens de benjoin est une autre résine odorante particulièrement prisée. Elle provient de l’exsudation des arbres du genre Sytrax, qui poussent majoritairement en Malaisie, au Laos et à Sumatra. Il existe donc différents types de benjoin selon ses origines. L’un des plus appréciés (et des plus rares) est le benjoin de Siam. Tout comme l’oliban, il peut être utilisé sous forme d’essence ou comme matière à brûler.
L’encens de benjoin diffuse un parfum très intense. Son odeur balsamique et sucrée rappelle la vanille. Toutefois, il est rarement brûlé seul car il se consume très rapidement et dégage une fumée piquante. Il est généralement associé à de la cannelle ou du bois de santal. Le benjoin est souvent consumé dans les églises et est indiqué pour élever l’esprit sur le plan spirituel.
Les autres types d’encens
En réalité, il existe autant de types d’encens que de matières premières à brûler pour diffuser une odeur. Il serait donc difficile de tous les citer ! Mais parmi les résines les plus courantes, aux côtés du benjoin et de l’oliban, vous devez sûrement connaître la précieuse myrrhe. Utilisée par les femmes au Yémen pour parfumer les vêtements avant le mariage, ses cristaux rouges bruns sont très onéreux. Du côté des bois, retrouvez le célèbre bois de cèdre qui dévoile une odeur douce et fraîche à la fois. Plus rare, citons également l’encens de sang de dragon, l’un des plus puissants au monde. Il provient de la gomme d’un arbre originaire de l’Océan Indien.
Quels sont les bienfaits de l’encens ?
La purification
Dans les civilisations anciennes, l’encens occupe une place particulière. Denrée sacrée, il est utilisé lors de rites religieux. Selon certains écrits, la fumée qui chemine vers le ciel aurait le pouvoir d’apaiser les divinités et de transmettre des prières. Les Égyptiens s’en servaient lors de l’embaumement, pour purifier les corps et leur permettre un passage rapide vers l’au-delà. La fumée purificatrice a ainsi traversé les siècles et les cultures. Ses applications dans le milieu de l’ésotérisme sont étroitement liées à des vertus de purification de son esprit et de son intérieur. Chaque type d’encens possède ainsi des propriétés particulières, du sommeil retrouvé à la prospérité financière ou amoureuse… Il suffit d’y croire !
Les vertus thérapeutiques
Outre ses pouvoirs presque magiques, l’encens a aussi fait office de médicament pendant longtemps. En médecine ayurvédique, l’oliban a acquis une grande renommée grâce à ses vertus anti-inflammatoires. On l’utilisait ainsi pour soulager les douleurs dues aux rhumatismes. De la Grèce antique à l’Inde, la résine de benjoin était quant à elle une précieuse alliée pour soigner les maladies pulmonaires et hépatiques. Beaucoup plus récemment, il a été prouvé que le fait de brûler une matière parfumée aurait le pouvoir de réguler notre humeur grâce à une action sur nos hormones. Certaines études scientifiques s’attachent à prouver ses effets anti-cancéreux. Affaire à suivre…
Les différents types d’encens
Des formes diverses et variées
Pour répondre à un besoin de praticité, les formes de l’encens se sont diversifiées au fil du temps. Aux côtés des résines naturelles en grains, on retrouve désormais des bâtonnets, des cônes, des poudres, des briques, du papier d’Arménie et bien d’autres. Contrairement à la résine qui a besoin d’une source de chaleur extérieure (généralement un charbon ardent), les autres formes ont l’avantage de s’auto-consumer. Leur utilisation est à ce titre plus pratique au quotidien. Les cônes et les bâtonnets sont généralement constitués d’un mélange de plusieurs essences. Le type d’encens n’a pas vraiment d’impact sur l’odeur diffusée, c’est à vous de trouver votre format préféré !
De l’Inde au Japon, à chaque pays son rituel
La précieuse fumée occupe une place prépondérante dans de nombreuses cultures. Mais selon les pays et les civilisations, les formes et les usages de l’encens divergent.
- L’encens indien : il en existe différentes sortes, et notamment l’indien masala. Il s’agit d’un mélange d’ingrédients secs et très parfumés que l’on imprègne dans une pâte avant de la rouler autour d’un bâton de bois. La seconde méthode consiste à tremper un bâtonnet dans un mélange d’huiles essentielles et de parfums.
- L’encens japonais : il témoigne d’un savoir-faire et d’une tradition ancestrale, et est reconnu pour son raffinement et la douceur de son parfum. Sa base est confectionnée à partir de l’écorce de l’arbre Tabu-no-ki. Elle permet de créer une pâte, appelée makko, qui est roulée sur de fins bâtonnets avant d’être plongés dans de l’huile.
- L’encens tibétain : l’art de l’encens au Tibet est pratiqué par les moines qui l’utilisent comme offrande dans les temples. Sous forme de poudre, il est souvent composé d’un mélange de bois (de santal généralement), d’épices et de fleurs séchées.
Comment choisir un encens de qualité ?
L’encens naturel, ça veut dire quoi ?
Argument marketing ou réelle caractéristique produit ? L’encens naturel désigne la forme le plus « pure » d’encens, à savoir la résine issue des arbres dont nous parlons plus haut. On l’achète sous forme de cristaux ou de grains, dont la couleur varie en fonction de son origine. Il peut aussi être « composé » : différents cristaux sont mélangés dans des proportions précises pour créer une composition à brûler. Par exemple, on peut assembler de l’oliban, du benjoin et du copal pour créer une fumigation particulière que l’on appelle l’encens Saint Michel.
3 indices pour reconnaître un encens de qualité
Face à la multitude des offres toutes plus alléchantes les unes que les autres, il est souvent difficile de trouver un produit de qualité. Vous pouvez vous fier à quelques critères simples comme la méthode de fabrication, la couleur ou encore le pays d’origine. Rien n’oblige les fabricants à indiquer le processus de fabrication de leurs produits. Pensez alors à privilégier un encens de fabrication artisanale, roulé à la main et issu d’un pays producteur comme l’Inde, la France, le Japon ou le Tibet. La couleur est aussi révélatrice de qualité : on évite le jaune poussin ou le rose vif, signe de la présence de colorants artificiels.
Les encens à brûler Carrément Belle
En tant qu’amoureux des fragrances, nous avons décidé il y a un peu plus de 10 ans, de vous proposer du parfum d’intérieur. C’est ainsi que notre collection d’encens parfumés est née. Déclinaisons pour la maison de nos fragrances pour la peau, les encens diffusent les senteurs que vous aimez tant dans votre maison. Comme pour les eaux de parfum, la fragrance est fabriquée à Grasse, la capitale mondiale des odeurs. Elle est ensuite envoyée en Inde pour être imprégnée manuellement sur des tiges en rotin, elles-même conçues artisanalement. Les bâtonnets sont soufflés à la main, sans colle ni colorant, un véritable gage de naturel.
5 astuces pour bien utiliser son encens
Comment bien utiliser l’encens pour profiter de son parfum et ses bienfaits ? Il n’y a rien de compliqué :
- Faites brûler votre bâtonnet ou votre cône dans un endroit aéré. En se consumant, l’encens libère de la fumée de façon plus ou moins importante. Il faut privilégier une pièce où la fumée ne risque pas d’étouffer… tout en évitant les courants d’air qui pourrait l’éteindre prématurément.
- Laissez-le bâtonnet s’embraser. Approchez la flamme de l’extrémité de la tige et laissez-la brûler pendant une dizaine de secondes. Elle va devenir de plus en plus incandescente. Quand vous voyez de la braise apparaître, cela signifie qu’il brûle correctement.
- Soufflez délicatement ou mieux, secouez légèrement. La flamme s’éteint pour laisser place à une délicate fumée parfumée.
- Utilisez un support adéquat. Pour profiter de votre encens, déposez le bâton incandescent dans un support adapté comme un brûle-encens. Vous n’avez rien sous la main ? Une tasse ou un bol rempli de sable ou de sel fera très bien l’affaire !
- Attendez la combustion totale. Si vous ne pouvez pas ou que vous devez arrêter la fumigation, vous pouvez tremper le bâtonnet dans un peu d’eau ou du sel.
Quel parfum d’encens aimez-vous faire brûler dans votre intérieur ?
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